Vendredi soir, à l'occasion du lancement de la saison 2010/2011 de la Voix au Chapitre organisée par le Conseil Général de la Sarthe, Maxime CHATTAM est venu parler de son dernier thriller historique : Léviatemps.
En toile de fond : l'exposition universelle de 1900, moment charnière de notre société moderne qui véritablement a fasciné l'auteur : période d'instabilité politique marquée entre autres par le développement massif de la production industrielle, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la naissance de la psychanalyse et la consécration de nouveaux genres littéraires dont le policier.
Pour l'intrigue : un écrivain désoeuvré trouve refuge dans le grenier d'une maison close pour écrire un roman.
Il s'improvise détective après avoir découvert le meurtre d'une pensionnaire de ladite maison close.
Cette soirée a été l'occasion de découvrir un boulimique de l'écriture (il nous confie avoir une bonne dizaine de romans en tête), dont la rigueur tourne presque à l'obsession : un préalable systématique de travail de recherche (photos- plans ...), un rituel d'écriture sur fond d'accompagnement musical (exclusivement des musiques de films rigoureusement sélectionnées en fonction de la thématique du livre), une visualisation systématique de chaque scène avant écriture au moyen de croquis (l'auteur se définit volontiers lui-même comme "un obsédé visuel"), bref une écriture très technique où l'improvisation n'a pas sa place ("je ne laisse pas de marge de manoeuvre à mon récit" confie-t-il).
Un joli temps d'échange avec un auteur passionné par "cette part d'ombre qui habite chacun d'entre nous" et qui se déclare volontiers schizophrène dans la mesure où il s'implique personnellement dans tous ses personnages.
En conclusion : même si on n'est pas un adepte du polar, on ne peut que se laisser tenter par celui qui est aujourd'hui considéré comme le maître du thriller français.
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