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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:56

  

      Parmi les usagers de la voie publique, le piéton est un des plus vulnérables et doit donc faire l’objet d’une attention et d’une protection particulières.


     Tout à fait légitime donc que l’Association « Nous les Piétons » se saisisse de ce sujet redevenu sensible à la lumière des faits dramatiques qui se sont déroulés ces derniers jours sur le secteur, et dénonce la situation pour le moins anarchique qui est celle de l’hyper centre soi disant « piétonnier ».


     La réflexion sur la règlementation de la fréquentation du Centre Ville par les véhicules motorisés,  a été initiée au Mans il y a plus d’une dizaine d’années et a abouti à la mise en place du système connu actuellement fin 2008.


     La remise en question des habitudes de vie par les particuliers, l’adaptation nécessaire des professionnels chargés des livraisons auprès des commerçants, ne se font jamais sans difficultés.


     Au départ l’annonce fait réagir, chacun y va de la défense de son « pré carré » et un compromis finit par se faire jour.


     Mais le temps passant, des dérives apparaissent et si on n’y prend pas garde, le laxisme s’installe et l’exceptionnel devient la pratique courante, allant ainsi jusqu’à remettre le principe de piétonisation en cause puisque vide de substance.


     Difficile de faire la chasse aux deux roues, plus maîtrisable est la circulation des automobiles, même si au vu de toutes les dérogations permises, on se rend compte que parler de zone piétonne est devenu un non sens, de fait elle n’existe plus.


     Alors la solution : zone de rencontre ou espace partagé, caractérisé par une affectation de la circulation à tous les usagers, avec priorité aux piétons sur les véhicules, chaussées à double sens pour les cyclistes et vitesse limitée à 20 km/h ?


     Sur le papier, solution idéale puisque concept visant une cohabitation entre piétons qui doivent pouvoir profiter de déplacements parfaitement sécurisés et véhicules motorisés dont l’accès peut relever de contraintes professionnelles.


     La Municipalité se doit aujourd’hui de trancher et d’afficher un positionnement clair : s’en tenir  au dispositif actuel avec quand cela est nécessaire, recours à la verbalisation, n’en déplaise aux ardents défenseurs du système « tout prévention » ( auquel cas, tout l’investissement en matériel de signalisation  réalisé ces dernières années passe en pertes et profits), ou bien se remettre en question et s’orienter vers l’alternative de la zone partagée fonctionnant avec succès dans d’autres pays européens.


     Mais quelle que soit la solution finalement retenue, une chose est sûre : rien ne se fera sans un minimum de civisme !

    

 

 

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