Abattage des arbres aux Jacobins 2

Cèdre sauvé : l'union fait la force !

Avec 1000 signatures, la pétition contre l'abattage des arbres aux Jacobins a, à peine, fait sourciller la Municipalité.

Mais quand le nombre d'opposants atteint les 4000, alors souffle comme un vent d'urgence dans les rangs de la majorité municipale, une réunion est organisée en Mairie et on veut bien faire un geste pour calmer les esprits échauffés en épargnant le cèdre.

Simulacre de concertation !

Ce nouvel épisode en dit long sur les méthodes de notre Municipalité : on décide d'abord et on consulte après coup avec la ferme intention de surtout ne rien changer sauf à la marge, histoire de tenter de démontrer sa bonne foi.
À chacun sa façon de concevoir la démocratie participative !

Les arguments scandés par la Municipalité se révèlent pourtant de peu de poids.

L'aménagement du rond-point en haut du tunnel, révélé d'après l'esquisse fournie à l'appui de la délibération de décembre 2011 (laquelle esquisse a vraisemblablement été réalisée "à l'arrache" au vu des erreurs grossières de perspective qu'elle contient) ne semble en rien empêché par la présence de ces arbres remarquables.

De surcroît, au stade de l'avancement du dossier "classement au patrimoine mondial de l'Unesco", personne y compris, semble-t-il, Mr l'Architecte des Bâtiments de France dans sa récente interview, ne fait état de cette exigence de dégagement de la muraille, précisément à cet endroit.

Par ailleurs, plutôt que de s'émouvoir de l'absence de dégagement de la muraille en haut du tunnel, il conviendrait de s'attarder sur l'état de cette même muraille et des bâtiments municipaux entre la Collégiale St Pierre La Cour et l'Escalier des Ponts Neufs : il semblerait que les bâches plastiques et les tasseaux de bois habillant l'arrière des constructions de la Place St Pierre jurent un peu dans le décor et seraient pour le moins de nature à peser sur ce fameux classement Unesco.

Pour finir le dégagement de la perpective de l'Avenue de Paderborn
ne saurait s'apprécier à partir de cet angle précis de la place.

Dès lors la justification de cette énième acharnement anti-verdure tombe quelque peu à plat ...

Article partiellement repris dans le journal le Maine libre en date du 8 août 2012